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Antidouleurs & maladie rénale : à quoi dois-je faire attention ?

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Les analgésiques font partie des médicaments les plus fréquemment prescrits dans le monde. Mais tous les analgésiques ne se valent pas : il existe plutôt une multitude de médicaments différents ayant des effets différents sur ton corps. Dans cet article, tu découvriras ce qu'il faut prendre en compte en cas de combinaison d'un médicament contre la douleur et d'une maladie rénale.
Here's what you need to know
Das solltest du wissen
Ecco cosa c'è da sapere
Voici ce qu'il faut savoir
Esto es lo que debe saber
  • En cas de douleurs, des médicaments peuvent être utilisés comme traitement, mais tous les analgésiques ne se valent pas
  • On distingue essentiellement deux grands groupes d'analgésiques : les analgésiques non opioïdes et les opioïdes

  • Certains médicaments ont un effet négatif sur les performances des reins ou du foie, c'est pourquoi leur prise par des personnes souffrant d'insuffisance rénale devrait être examinée au préalable par un médecin (de préférence même par un néphrologue)
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Comment naît la douleur ?  

De nombreuses personnes connaissent la sensation de douleur. Certaines douleurs sont brèves, d'autres durent un peu plus longtemps, certaines sont sourdes, d'autres plus électriques. Mais peu de gens comprennent comment la douleur se manifeste. Différents organes sont impliqués dans la perception de la douleur dans ton corps : ton système nerveux, ta moelle épinière et ton cerveau. Mais comment se produit exactement une douleur lorsque tu te coupes le doigt avec un couteau ? Voyons cela étape par étape : 

Sur le bout de ton doigt se trouve une série de capteurs de mesure (= récepteurs de la douleur) qui détectent et perçoivent la coupure à la surface de ta peau. Ces récepteurs de la douleur se trouvent presque partout dans ton corps. Ils se trouvent dans tes os, tes tendons, tes muscles et d'autres organes. Ta peau, en particulier, possède un grand nombre de ces capteurs. Ils réagissent à des températures extrêmes, à des stimuli chimiques comme les acides ou à des forces de pression ou de traction importantes.

Après la coupe avec le couteau, ils traduisent le stimulus extérieur, comme une langue étrangère, en un signal électrique pour ton corps. C'est la seule façon pour ton corps de traiter et de comprendre le stimulus. Ce signal peut maintenant être transmis par tes nerfs et transporté jusqu'à ta moelle épinière. Tout cela se passe en une fraction de seconde. Une fois dans la moelle épinière, deux étapes importantes suivent :  

  1. Minimisation des dommages : grâce à un stimulus renvoyé à la partie du corps concernée, cette dernière peut être retirée de la zone de danger en un éclair. Ou, pour reprendre l'exemple du coup de couteau : la main est retirée afin que le doigt ne soit plus blessé par le couteau.
  2. Transmission au cerveau : ta moelle épinière transmet le signal électrique des nerfs au cerveau.

Une évaluation de la douleur a lieu dans le cerveau et, si elle est suffisamment forte, la douleur parvient à ta conscience. C'est ainsi qu'une sensation désagréable devient perceptible sous la forme d'une douleur de qualité oppressante, sourde, lancinante ou spasmodique. Le cerveau évalue maintenant la douleur et en tire des enseignements pour l'avenir : c'est ce qu'on appelle aussi la mémoire de la douleur. Ainsi, la prochaine fois que tu prendras un couteau dans ta main, tu te souviendras que cette fois-ci, tu dois être un peu plus prudent.

Pharmacie de la douleur propre au corps & douleurs chroniques  

Pour lutter contre la douleur, tu n'as pas forcément besoin de médicaments. Ton corps est en partie capable - selon le degré de gravité - de la maîtriser tout seul. En libérant des substances propres à l'organisme, comme par exemple les fameuses hormones du bonheur (= « endorphines »), ton corps peut atténuer la douleur ou la supprimer complètement pendant un certain temps. Cela joue un rôle important, surtout dans des situations extrêmes, comme après un accident.  

La situation devient problématique lorsqu'une voie nerveuse est endommagée. Il peut en résulter une perte complète de la sensation dans la partie du corps concernée ou dans la région du corps qui a été soignée.

Toutefois, la lésion d'une voie nerveuse elle-même peut également donner lieu à un stimulus douloureux. Cette douleur est également appelée douleur nerveuse ou douleur neuropathique et répond souvent moins bien à la prise de médicaments classiques contre la douleur. Les douleurs neuropathiques peuvent être provoquées par des infections virales comme le zona, des lésions des nerfs, des maladies métaboliques comme le diabète ou des maladies cancéreuses.  

On parle de douleurs aiguës lorsque la douleur dure moins de trois mois. Si la douleur persiste au-delà de cette période, nous parlons de douleurs chroniques, qui ne peuvent souvent que difficilement être traitées par des médicaments classiques contre la douleur.

Quels sont les différents types de médicaments contre la douleur ?  

Les analgésiques empêchent ou atténuent la perception ou la transmission de la douleur de différentes manières. On distingue essentiellement deux grands groupes d'analgésiques :  

  • Les analgésiques non opioïdes
  • Opioïdes  

Pour les douleurs soudaines, légères à modérées, les analgésiques non opioïdes connus suffisent souvent, tandis que les opioïdes sont souvent utilisés pour les douleurs fortes ou chroniques. Pour renforcer et optimiser le mode d'action, les deux groupes sont souvent combinés. Une combinaison et le choix des médicaments antidouleur appropriés devraient toujours être discutés avec ton équipe médicale, surtout en cas de maladie rénale. Les deux classes de médicaments contre la douleur agissent de manière différente dans ton corps et ont donc aussi des effets secondaires différents.

Analgésiques non opioïdes 

Le point commun de ces médicaments est que certains possèdent, en plus d'un effet analgésique, un effet antipyrétique et, le plus souvent, un effet anti-inflammatoire. Ils peuvent donc être prescrits ou pris non seulement contre la douleur, mais aussi en cas de fièvre ou d'inflammation.   

Un effet secondaire des analgésiques non opioïdes est surtout le risque d'un effet néfaste sur les reins. Cela joue un rôle important surtout chez les personnes souffrant d'une maladie rénale. Avant d'utiliser ces médicaments, tu devrais donc toujours en parler à ton équipe médicale.

Ils peuvent également irriter l'estomac et l'intestin grêle et même, dans le pire des cas, entraîner la formation d'ulcères dans l'intestin. Si ton équipe médicale te recommande de prendre des analgésiques, il est donc important que tu fasses attention aux changements dans ton corps. En outre, si un non-néphrologue te recommande ou te prescrit directement ces médicaments, il est important de consulter ton équipe de soins néphrologiques avant de les prendre. En effet, ce sont eux les experts en matière de maladie rénale et ils sont conscients des effets possibles des médicaments sur tes reins. Si tu constates d'éventuels effets secondaires, informe rapidement ton équipe médicale afin que vous trouviez ensemble la meilleure solution pour ton organisme.

Opioïdes 

Il s'agit de « l'artillerie lourde » parmi les médicaments contre la douleur. Ils peuvent créer une dépendance et, comme toujours, ne doivent être pris qu'après avoir été prescrits par ton équipe médicale. Ils sont surtout utilisés en cas de fortes douleurs. Au début du traitement, ils provoquent souvent de la fatigue et peuvent limiter la capacité de réaction et la perception.  

Des constipations ou des troubles intestinaux accompagnés de nausées peuvent également survenir. Les opioïdes à très forte dose peuvent en outre entraîner des arrêts respiratoires potentiellement mortels. Un effet secondaire plus rare est une légère démangeaison. Comme certains opioïdes sont éliminés par les reins, leur dose doit être adaptée en cas de maladie rénale - selon le stade -, ce qui est généralement pris en charge par ton équipe soignante.

Cas particulier de la douleur nerveuse (= douleur neuropathique) 

Les douleurs nerveuses ou douleurs neuropathiques sont dues à une lésion directe de tes cellules nerveuses et constituent donc un cas spécial qui doit souvent être traité différemment de la douleur « traditionnelle ». Deux raisons fréquentes de ce que l'on appelle les douleurs nerveuses sont l'herpès zoster (= zona) et la lésion nerveuse diabétique (= neuropathie), qui peut souvent survenir en cas de diabète existant (= diabète). Pour traiter ces douleurs, on utilise souvent des médicaments issus de la neurologie et on a parfois recours à la thérapie par le froid. Demande conseil à ton équipe de néphrologues et/ou à un neurologue pour savoir quelles sont les options thérapeutiques les plus adaptées à ton cas.

Médicaments contre la douleur en cas de maladie rénale 

Étant donné qu'un certain nombre de médicaments contre la douleur sont éliminés par les reins, leur dosage doit être adapté dans de nombreux cas en cas de maladie rénale ou de dialyse. Mais ne t'inquiète pas, ton équipe de médecins traitants connaît parfaitement ce domaine et se fera un plaisir de t'aider en cas de questions ou de doutes.

Un autre médecin (= non néphrologue) m'a prescrit un analgésique : que dois-je faire ? 

Si un médecin qui n'est pas ton néphrologue te prescrit un médicament contre la douleur, tu devrais toujours en parler avec ton équipe médicale. La raison en est qu'en cas de limitation existante de la fonction rénale, il est souvent nécessaire d'adapter la dose des médicaments contre la douleur. Certains ne devraient pas être pris afin de ménager tes reins et de les maintenir en forme. Cependant, dans certains cas, cela est négligé, ce qui peut entraîner des effets secondaires indésirables. Dans l'idéal, mieux vaut donc consulter ton équipe médicale une fois de trop que pas assez, pour être sûr de ne pas se tromper.  

Remarque médicale : cet article a pour seul but d'informer et de transmettre des connaissances. Cet article ne vise en aucun cas à recommander, évaluer ou promouvoir des classes de médicaments spécifiques. Si tu as des questions sur la prise de médicaments, tu devrais toujours prendre contact avec ton équipe médicale.

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Médicamente comprobado por:
Dr. Diego Parada Rodriguez (fr)
Spécialiste en formation pour la néphrologie
References
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